jeudi 29 octobre 2009

La précarité à la Ville du Havre

Il n’est peut-être pas inutile de rappeler la définition de ce qu’est le travail précaire :
Un « emploi précaire » ou un « travail précaire » désigne un emploi qui présente trop peu de garanties d’obtenir ou conserver dans un avenir proche un niveau de vie « acceptable », et qui engendre un profond sentiment d'incertitude sur l'avenir, un sentiment de précarité. (…) Des revenus très faibles ou des contrats courts sur un marché du travail fortement affecté par le chômage sont les principales sources du travail précaire. (Wikipedia)

Le bilan social 2008 fait le point sur les effectifs de la collectivité. La Direction générale était très satisfaite de nous annoncer 8 % de non-titulaires (286) au sein des effectifs permanents (3521). Très loin de la moyenne nationale (25 % de précaires) de la fonction publique territoriale. En réalité, tout dépend ce que l’on calcule et comment on compte…

Emplois permanents (titulaires et stagiaires) : 3235
Emplois permanents (non-titulaires et contractuels) : 286
Emplois non permanents : 889
Agents non permanents de droit public : 699
Contrats aidés (CAE, contrats d'avenir, adultes relais) : 164
Apprentis : 26
Soit sur un total de 4410 salariés au 31 décembre 2008, 1175 non-titulaires.
C'est-à-dire 26,6 % des salariés de la Ville.

Source : bilan social 2008 Ville du Havre- chiffres au 31/12/2008

On le voit, si on intègre tou-te-s les personnes qui travaillent pour la Ville afin que la collectivité assume ses missions de service public, on est bien loin des 8 % de non-titulaires. Car pour la CGT, un animateur qui travaille tous les mercredis dans une SAM et fait la garderie dans les écoles le soir, un vacataire qui travaille 14 H/semaine dans les bibliothèques, c’est un salarié-e précaire de la Ville. Car la Ville est son employeur et c’est avec le salaire que la collectivité lui verse qu’il paye son loyer !
Un remplacement de quelques semaines ou quelques mois, un contrat temporaire pour « renforcer une équipe », parfois à temps partiel, oui, à la CGT nous appelons cela un contrat précaire ! Un salarié est un salarié, qu’il soit sur un emploi permanent ou non.
Et parmi les nouveaux embauchés (sur les postes permanents) ?
Sur 179 recrutements externes, 54 sont contractuels, soit 30 %. La proportion de contractuels parmi les nouveaux collègues A et B atteint même 75 % (48 sur 65)… Réjouissant, non ?!!
Au fait, qui a dit : «La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? » : c’est Laurence Parisot, patronne du Medef, en août 2005.

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